Parasite : Organisme animal ou végétal qui se nourrit strictement aux dépens d’un organisme hôte d’une espèce différente, de façon permanente ou pendant une phase de son cycle vital.Définition du dictionnaire Larousse
Outre l’alimentation, accueillir un animal chez soi signifie aussi devoir gérer ses parasites potentiels. Les conséquences pour l’animal dépendent de l’espèce en question et de l’importance de l’infestation. Démangeaisons, allergies, affaiblissement de l’animal, jusqu’aux problèmes plus graves de transmissions de maladies, parfois mortelles. La plupart de ces parasites peuvent également se transmettre aux humains.
Parasites et véganisme
L’éthique végane a notamment pour objectif le respect des droits fondamentaux et la réduction de la souffrance. Tuer des insectes ou des vers est donc de prime abord en contradiction avec le véganisme. Cependant il ne faut pas oublier qu’être végane ne consiste pas à suivre un dogme, mais à l’adapter au réel. Essayer de ne pas nuire, ne signifie pas que l’on ne doive pas se défendre, ou défendre nos proches quand ils sont attaqués. Et s’il est généralement facile de ne pas se retrouver dans une situation où l’on devrait se défendre contre un prédateur, c’est plus compliqué concernant les parasites.
Les animaux que nous recueillons sont sous notre responsabilité, il est donc logique également de les protéger contre ces attaques qui peuvent les rendre malades ou même les tuer – selon le parasite.
Il y a aussi la question de la conscience ou de la souffrance des insectes et invertébrés, mais celle-ci est loin d’être réglée à l’heure actuelle, contrairement à celle des mammifères, oiseaux, et de nombreux autres animaux.
Les 3 solutions principales :
- La chimie (pipettes, comprimés, ou colliers imprégnés, à acheter chez le vétérinaire, shampoing, poudres…) : action efficace mais possibles effets secondaires, parfois graves selon les produits utilisés.
- Les plantes (Huiles essentielles, vinaigre, hydrolats, poudres de plantes, ail, levure de bière, ou encore collier/pipette trouvées en magasins bio…) : action répulsive surtout, parfois totalement inefficace. Attention aux plantes utilisées, naturel ne veux pas dire sans danger bien au contraire : l’ail par exemple, de la même famille que l’oignon, peut induire une intoxication – selon la dose – et son efficacité contre les puces ou vers n’a jamais été prouvée. N’utilisez jamais d’huiles essentielles sur les chats, et pour les chiens suivez les conseils de spécialistes.
- L’action mécanique (terre de diatomée, peignes à puces, shampoing…) : action variable selon les méthodes utilisées, assez contraignant en général. La terre de diatomée a une toxicité faible mais existante (PDF), pour les voies respiratoires humaines et animales si elle est inhalée fréquemment.
Attention ! Si on choisit de prendre des produits issus de la chimie ou même dits « bio » il faut prendre des produits de marques connues, achetés chez le vétérinaire par exemple, pas en animalerie/jardineries ou autres. Certains animaux sont décédés à cause de produits de mauvaise qualité ou mal utilisés. Par exemple chez le chat, les produits à base de perméthrine ou autre produit de la famille des pyréthrinoïdes (dont le nom finit aussi par -thrine) causent des problèmes neurologiques. Ils sont mortels dans 1 cas sur 10.
Ne pas traiter un chien avec un de ces produits s’il côtoie des chats. Et bien sûr ne jamais utiliser un produit pour chien, sur un chat. Bien lire les notices avant utilisation.
Les parasites externes :
Nous ne donnerons pas ici de produits à utiliser ou de liens : les produits vermifuges et anti-puces/tiques issus de la chimie, sont à acheter chez votre vétérinaire. Les méthodes dites « naturelles » ont souvent une efficacité limitée ou inexistante (selon les produits) et peuvent être toxiques. Si vous souhaitez essayer renseignez vous auprès de professionnels connaissant leurs effets sur les animaux. Il n’existe pas de méthode naturelle « miracle », si on souhaite éviter le chimique, il faudra faire preuve de régularité, de vigilance, et mélanger plusieurs techniques. Surveillez régulièrement vos animaux pour vérifier que les parasites aient bien disparus. S’il y a eu une infestation il faut également penser à traiter l’environnement de l’animal (lieu de couchage, tapis, parquets, etc.).
Pour les tiques, n’essayez surtout pas de mettre une produit dessus (quel qu’il soit). Si la tique est stressée elle va recracher son repas dans le corps de son hôte et c’est à ce moment là que le risque de transmission de maladies est le plus grand ! Achetez des pinces à tiques (peu onéreux et très petit) et gardez-en sous la main. Une fois la tique enlevée, désinfectez la plaie.
Les parasites internes :
Là aussi des méthodes dites « naturelles » sont souvent évoquées, mais leur efficacité est très faible ou inexistante, et les produits utilisés sont parfois nocifs (comme l’ail par exemple). Attention certains vers sont particulièrement dangereux, et peuvent se transmettre aux humains. Suivez les conseils de votre vétérinaire et vermifugez 2 à 4 fois par an.
Notez aussi que contrairement aux idées reçues, leur présence n’est souvent pas visible dans les selles.
- Vers intestinaux plats ou rond : Si vous souhaitez tester des méthodes « naturelles », assurez vous ensuite que tous les vers aient réellement été éliminés : demandez à votre vétérinaire une analyse coproscopique (analyse des selles) 6 à 8 semaines après la fin du traitement, à renouveler périodiquement jusqu’à ce que le problème soit bien résolu.
Cette méthode est toutefois bien plus coûteuse que de donner directement des comprimés vétérinaires régulièrement, et ne protège pas les humains vivant avec les animaux. - Vers du cœur/dirofilariose : Ils sont transmis par des moustiques présents notamment dans les régions chaudes, méditerranéennes, sud de la France et de l’Europe, DOM TOM, et aux Etats-Unis. Une grave infestation peut entraîner le décès puisque comme leur nom l’indique ils se logent dans le cœur. Il faut donc utiliser des méthodes fiables pour protéger l’animal des moustiques dans ces régions, consultez votre vétérinaire si vous habitez ou voyagez dans ces zones à risque.
Les conseils prodigués ici ne se substituent pas à l’avis d’un vétérinaire. A chacun de faire son choix parmi les méthodes citées.
Soyez particulièrement vigilants pour les animaux juvéniles, malades, dont l’organisme est plus faible, ainsi que ceux qui ont été sans soins pendant longtemps et qui ont ainsi plus de risques d’être porteurs de parasites.
Attention : les chiens de races Colley, ou Berger (en particulier Australien, berger des Shetlands, blanc Suisse…) peuvent présenter une mutation d’un gène qui les rendrait plus sensibles à certaines molécules présentes dans la plupart des vermifuges. Vous pouvez faire un test chez le vétérinaire pour détecter la présence de ce gène, avant de donner un vermifuge. S’il est présent votre vétérinaire vous proposera des alternatives. Plus d’informations dans cet article.